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delinquants

Après le cambriolage, samedi 20 avril dernier, d’une société de la place sise au quartier Zongo à Cotonou, les auteurs dudit acte ont été présentés, hier mercredi 24 avril, à la presse, au Commissariat central de la ville. En présence du commissaire central adjoint, Pierre Agossadou entouré de ses collaborateurs, l’auteur principal du délit Azim Bohoun a narré les circonstances de l’opération et la partition de chaque membre de la bande.

Par Didier Pascal DOGUE

 

 

Cinq hommes, deux femmes, chacun ayant eu sa partition à jouer. Ils ont permis à deux éléments de la bande ainsi formée, d’investir le 20 avril dernier, le bureau du président directeur général d’une société à Cotonou. Ainsi, ces deux individus ont réussi à ouvrir le coffre-fort et ont pu emporter environ soixante quatorze millions francs CFA. C’est le récit fait, hier mercredi 24 avril, par Pierre Agossadou, commissaire central adjoint de la ville de Cotonou. Pour lui, cet exploit porte les griffes de la brigade anti gang du Commissariat central de Cotonou.

Parmi les sept membres du gang présentés à la presse, deux femmes d’un certain âge devaient endormir les occupants de l’immeuble tout en favorisant l’opération et surtout empêcher la victime de réagir. Dans le lot, il y a également un serrurier dont le rôle était d'ouvrir les portes d’accès au bureau du PDG mais aussi et surtout le coffre-fort.

Le chef brigade recherche et investigations au Commissariat central de Cotonou, Romaric Mahoussi expliquant les circonstances de l’arrestation des éléments, a rappelé que les inspecteurs de permanence instruits se sont transportés sur les lieux. L’un des gardiens interpellé a avoué, selon lui, avoir eu connaissance de l’opération moyennant deux millions francs CFA. A l’en croire, les investigations ont permis de dénicher un à un les éléments de la bande, grâce à des indices et traces laissés par eux. Il a été retrouvé sur eux, trente cinq millions cent soixante seize mille cinq cent francs et quatre mille un dollars US, des poulets et un mouton.

Mais pour réussir l’opération, la pièce maîtresse reste l’instigateur, frère utérin de la victime du cambriolage, le nommé Azim Bohoun qui n’a pas hésité à avouer avoir fomenté le coup. Car dit-il, il essayait depuis qu’il exerçait dans la société, d’entretenir les gardiens. Et de temps en temps, après son débarquement, il y faisait des tours toujours pour les entretenir.

Il a avoué avoir prétexté être à la recherche d’un précieux document pouvant lui permettre de monter sa propre affaire. Le jour même advenu, a-t-il précisé, les prêtresses (les deux femmes de la bande) lui ont dit que la voie était libre et que l’opération devait bien marcher. C’est ainsi qu’ils se sont portés sur les lieux, a-t-il expliqué. Après avoir pu distraire les gardiens et autres éléments encombrants qui se trouvaient dans le voisinage, ils se sont introduits dans l’immeuble, avec pour objectif, d’embrouiller tout ce qui était lié à la surveillance informatique : « le disque dur, les condensateurs et câbles, j’ai tout bousillé», reconnaît-il.

Moralité ! le commissaire central adjoint convie les employeurs à ne pas laisser la clé de leur coffre à la portée de leurs collaborateurs. Pour lui, ce sont les proches qui donnent les informations capitales aux brigands pour réussir à dévaliser leurs victimes. Il a, par ailleurs, exhorté les populations à toujours collaborer en donnant les informations à la police, toujours prête à les servir.

Le commissaire de police Edgard Zola a présenté les marteaux, burins, tenailles, sécateurs et autres matériels dont les malfrats arrêtés se sont servi pour opérer.

Pour la suite de la procédure, il a expliqué que ces individus seront présentés au procureur de la République.

Source: La Nation du 25 avril 2013

 

Tag(s) : #Société
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