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Les travailleurs du Ministère des finances et de l'économie semblent être imperturbables face au pouvoir en place. Hier, à l'issue de leur assemblée générale tenue ils ont quasiment reconduit leur mouvement de grève de 72 heures pour la semaine prochaine. Ils ont aussi adressé aux forces armées du Bénin un appel patriotique.

La collaboration du gouvernement béninois avec les forces armées du pays pour maintenir la paix souhaitée et prônée par le chef de l'état est, selon les travailleurs du Ministère des finances, un recours à la force répressive. Face à la menace du chef de l'Etat de remplacer les agents grévistes dès le lundi prochain, les travailleurs décident de tenir tête au gouvernement.   Au cours de leur assemblée générale, après des démonstrations de forces et d'unités pour leur lutte commune qu'est la remise en vigueur du décret 2011-335 du 29 avril 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des traitement indiciaires des agents de l'état du MEF, ces derniers ont levé une note de protestation contre la rencontre du chef de l'état avec les hauts commandements. Ils lancent donc un appel au haut commandement de l'armée et aux soldats pour le triomphe des idéaux régaliens de l'armée républicaine. Comme pour montrer leur détermination, ces travailleurs visiblement engagés lancent une grève de protestation de 72 heures pour compter du mardi 19 juillet 2011 à 00heures au jeudi 21 juillet à minuit.  

" Pour la masse salariale de 270 milliards que les gouvernants ne font pas le décryptage la population a tendance que ces 270 milliards couvrent uniquement les salaires des fonctionnaires alors que ces fonds prennent en charge les salaires et primes du personnel militaire, du personnel civil, de la cour suprème, de toutes les institutions étatique, la médiation, les conseillers avec les indices les plus forts, les gardiens et gens de maison des ministres " telle est en substance l'explication donnée par le secrétaire général de la FESYNTRA-Finances au sujet des chiffres avancés par le gouvernement sur la masse salariale des citoyens béninois. Le bras de fer entre gouvernement et travailleurs annone une lutte sans merci.

Gilles Gnimadi
Source: Quotidien Adjinakou du 14 juillet 2011

Lire la motion de grève de la Fesyntra-Finances

FESYNTRA-FINANCES
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FEDERATION DES SYNDICATS DU MINISTERE CHARGE DES FINANCES

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Cotonou, le 13 juillet 2011

 
N° 024/FESYNTRA-FINANCES
 
                                                                            A

                                                         Madame le Ministre du Travail

                                                         et de la Fonction Publique COTONOU

 
MOTION DE GREVE DE 72 HEURES

- Considérant le relevé des conclusions des négociations centrales et confédérations syndicales et gouvernement auxquelles la FESYNTRA-FINANCES a été associée;

- Considérant le décret 2011-335 du 29 avril 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des traitements indiciaires des agents de l'Etat du Ministère de l'Economie et des Finances pour compter du 1 er Janvier 2011;

- Considérant la décision de la Cour Constitutionnelle qui déclare contraire à la constitution ledit décret;

- Considérant le relevé du Conseil des Ministres qui abroge le décret querellé; Considérant la rapidité avec laquelle le gouvernement s'est réuni en session extraordinaire pour prendre un décret abrogatoire jamais matérialisé, alors qu'il existe des décisions rendues par la Cour Constitutionnelle jamais appliquées par le gouvernement de YAYI ;

- Considérant la pression qui est exercée sur les agents du Service Solde du Trésor pour ramener le coefficient à 1 ;

- Considérant les décisions de l'Assemblée Générale de la Fédération tenue le 8 juillet 20 Il à la salle de conférence de la DGID ;

- Considérant que les travailleurs du ministère des finances ont perçu six (06) mois de leurs salaires revalorisés d'où le principe du droit acquis;

- Considérant la rencontre du Chef de l'Etat avec le Haut Commandement de l'Armée sollicité pour réprimer les travailleurs en lutte;

- Considérant les menaces issues de cette rencontre sur les libertés démocratiques et syndicales;

- Considérant que le Conseil des Ministres, en sa séance du 15 juin 2011, a nommé les Inspecteurs Généraux des Ministères et leurs Adjoints y compris au Ministère de l'Economie et des Finances dépouillant ainsi l 'IGF de ses activités principales et réduisant son champ d'action;

Considérant qu'au cours du même Conseil des Ministres, la vérification du Fonds d'Appui au Développement des Communes (FADeC) a été arrachée à l'IGF et confiée l'IGE,

L'Assemblée Générale des travailleurs du Ministère de l'Economie et des Finances:

 

1- élève une vive protestation contre cette rencontre dont l'objectif du chef de l'Etat non encore perçu par le haut commandement militaire est l'assassinat programmé des libertés dans notre pays;

 

2- lance un appel au haut commandement de l'armée et aux soldats pour le triomphe des idéaux régaliens de l'armée républicaine;

 

3- réaffirme le principe que l'IGF est un organe de contrôle à compétence nationale et de facto d'Inspection Générale du Ministère;

 

4- décide par conséquent d'une grève de protestation de 72 heures pour compter du mardi 19 juillet 2011 à zéro heure au jeudi 21 juillet à minuit, pour exiger:

a) la remise en vigueur du décret 2011-335 du 29 avril 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des traitements indiciaires des agents de l'Etat du Ministère de l'Economie et des Finances;

b) l'application de toutes les décisions contenues dans le relevé des conclusions des négociations en date du 20 avril 2011 incluant la revalorisation des salaires des autres ministères de façon progressive.

c) la réhabilitation de l'IGF dans son rôle régalien;

d) la cessation de toute forme de pression sur les agents du Service Solde du Trésor;

Tient le Gouvernement responsable des déconvenues qui adviendraient suite à la non prise en compte des présentes exigences.

 

Non à l'intimidation, non à l'appel à la répression d'une partie du peuple qui ne réclame que du pain.

Tag(s) : #Société
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