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Le Président Boni Yayi

 

Le président Boni Yayi a placé son deuxième mandat de la gestion du pouvoir de l'Etat sous le signe de la refondation. Quatre vingt dix jours après sa prestation de serment pour son deuxième quinquennat, Boni Yayi veut concrétiser sa volonté de refonder le Bénin. Pour le faire, le chef de l'Etat sollicite les forces de l'ordre pour l'accompagner dans ses nouvelles reformes d'orientation de la politique de gestion des biens publics, du développement et du partage équitable des ressources du pays.


A l'avènement de Boni Yayi en 2006, ce dernier avait placé son mandat sous le signe du changement. L'objectif était d'amener les Béninois à changer eux même leur comportement   face à la gestion du pouvoir public. Après cinq années d'application de cette idéologie de changement, Boni Yayi a observé que pour redresser les Béninois le concept de changement ne suffit pas mais il faut carrément refonder la République. Pour mieux informer les Béninois sur son nouveau concept, le chef de l'Etat lors de sa tournée de prise de contact avec les populations des communes du Bénin en 2010 a annoncé la nouvelle dans les communes d'Avrankou et d'Adjarra.

Pendant la campagne présidentielle en 2011, le candidat Boni Yayi a réaffirmé son ambition de refonder le Bénin. Le 6 avril 2011, le nouveau président élu dans son discours d'investiture est revenu sur ce concept de la refondation de la République. Depuis lors aucun béninois n'est arrivé à définir ce que le chef de l'Etat veut mettre dans le concept de la refondation. Chacun définit cette idéologie à sa manière et selon sa compréhension personnelle. Le même scénario d'incompréhension comme ce fût le cas à l'avènement du changement en 2006 semble se poser. Même des collaborateurs du chef de l'Etat ne sont en mesure de définir avec exactitude le concept. 

En effet, trois mois après son installation pour son deuxième quinquennat, Boni Yayi semble bien avoir ouvert le chantier de la refondation même si le plan n'existe encore officiellement. heure de la refondation, faire l'expérience des militaires pour l'audition des finances publiques serait la bonne Au cours du dernier conseil des ministres qui a eu lieu la semaine écoulée, le chef de l'Etat a procédé à la nomination des hommes en uniforme comme des auditeurs internes des sociétés d'Etat. Certainement parce que n'ayant atteint les objectifs qu'il s'est lui-même assigné, le chef de l'Etat a estimé qu'en cette option.

Contrairement à ce qui se faisait par le passé où le chef de l'Etat pour les dossiers brulants envoyait ses ministres qui descendent sur le terrain pour donner des explications aux populations, il a décidé cette fois ci de se remettre aux forces de l'ordre qui sont appelés à remplacer dès la semaine prochaine les travailleurs en grève. En effet, au cours d'une séance que le chef de l'Etat a eu le mardi dernier avec les haut gradés de l'armé, il a déclaré ce qui suit " A parti du lundi 18 juillet prochain, je prendrai mes responsabilités mais avec vous, et je vous demande de prendre, vous aussi, vos responsabilités à mes côtés pour mettre fin au désordre, à l'irresponsabilité, à l'irrespect de l'autorité et des institutions de l'Etat…Car, j'ai besoin de vous pour instaurer la paix et la sécurité dans le pays. Le chef de l'Etat poursuit en ces termes " Nous allons procéder à des défalcations systématiques sur salaire pour fait de grève. Celui qui ne va pas travailler, sera radié purement et simplement de la fonction publique….La démocratie ce n'est pas la paresse, le désordre, l'anarchie, l'impunité " Cette mesure que le chef de l'Etat veut prendre contre les syndicaliste et veut associer les forces de l'ordre est une nouveauté et certainement rentre dans le cadre de la refondation dont il a parlé.

Les syndicaliste de leur côté en l'occurrence ceux des finances ont décidé après une assemblée générale tenue hier mercredi 13 juillet 2011 de ne point démordre et d'aller jusqu'au bout avec le gouvernement. Visiblement, la décision de remplacement du chef de l'Etat loin de les intimider radicalise les positions. Il est donc question de se demander si le chef de l'état a pris la bonne option ? A-t-il les moyens de sa mesure basée sur la politique de la fermeté?

Cosme Kèkè
Source: Quotidien Adjinakou du 14 juillet 2011
Tag(s) : #Société
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