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Invité sur les antennes du groupe de presse «la gazette du Golf» le dimanche dernier, Jean Baptiste Elias, Président de l’Observatoire de lutte contre la corruption au Bénin et désormais Président du réseau Africain pour la lutte contre la corruption , s’est prononcé sur le thème : «lutte contre la corruption au Bénin, à quand le bout du tunnel ?». Il n’a pas manqué de faire des propositions pour l’apaisement de la tension sociale qui agite le pays depuis quelques semaines. Il a pour finir, donné son appréciation de la refondation.


La lutte contre la corruption n’est pas effective à tous les niveaux au Bénin et cela se justifie d’après l’invité par la lenteur de l’Assemblée nationale à voter depuis plus de quatre ans la loi anti corruption pour donner à l’observatoire les armes nécessaires pour éradiquer le mal. «Seul le Chef de l’Etat manifeste la volonté de lutter contre ce mal», a laissé entendre le numéro un de la lutte anti corruption au Bénin, Jean Baptiste Elias. Et pour convaincre les téléspectateurs, l’hôte de «Débats Actuels» n’est pas allé par quatre chemins pour donner la lecture de l’intégralité de la lettre envoyée par le Chef de l’Etat et signée de lui-même à la Représentation nationale. Une lettre en date du 31 Décembre 2010.

En effet, la volonté politique dont a fait montre le Président de la république n’est pas suivie par les autres institutions. Car ce dernier a instruit les services compétents pour que la loi soit votée. La justice aux dires du Président de l’observatoire ne joue pas le rôle qui est la sienne en matière de répression des actes de corruption. « 30 dossiers au moins sont en souffrance à son niveau», a ajouté ce dernier.

Par ailleurs, le tout nouveau Président du réseau Africain pour la lutte contre la corruption martèlera que la situation actuelle du pays faite de la non prise d’une loi a poussé Boni Yayi a demandé un petit délai à la délégation composée de la Finlande et du Zimbabwe qui devrait venir en Septembre pour évaluer l’état de la corruption au Benin. Et l’une des questions que la mission pourrait poser est de savoir si le pays dispose d’une loi anti corruption.

En ce qui concerne le choix des militaires comme auditeurs internes dans certaines sociétés d’Etat, l’invité pense que cela sera une bonne chose si les ordres militaires sont absents de cette mission à eux confiée par le Président. Le diagnostic posé, Jean Baptiste Elias voudrait que la technicité puisse prévaloir.

La formule pour mettre fin aux grèves est tout trouvée par l’invité. Il reconnait avec les travailleurs que leur pouvoir d’achat est érodé aujourd’hui, leur salaire est insuffisant. Le « monsieur anti-corruption du Benin » propose alors au gouvernement de garantir aux agents des finances le relèvement de leur point indiciaire à 1,25. Ces derniers devront prendre l’engagement de renflouer les caisses de l’Etat afin que d’ici un ou deux ans les travailleurs des autres secteurs de l’administration publique puissent voir leur point indiciaire également relevé à 1,25. « Tout cela se fera dans un dialogue social constructif », a-t-il proposé.

L’invité a dit son mot sur la refondation en guise de conclusion. Jean Baptiste Elias avoue que la lutte contre la corruption est la condition pour le succès de la refondation.

Écrit par Sergino Lokossou  

Source: La Nouvelle Tribune du 18 juillet 2011

Tag(s) : #Société
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