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Depuis quelques jours, le prix de l'essence frelaté communément appelée " Kpayo " est en hausse. Ainsi, de 425f Cfa le litre, le kpayo est désormais livré à 500f ou 600f sur les points de vente installés aux bords des grandes voies de la ville de Porto-Novo. A l'origine de cette situation, la lutte entamée par les hommes en uniforme contre les transporteurs d'essence frelatée. 

Juste au lendemain de l'approvisionnement des stations services de notre pays en essence, une guerre est déclarée au secteur informel. Ainsi, de Porto-Novo à Sèmè-Podji, les transporteurs d'essence frelatée sont poursuivis par les forces de l'ordre placé à des points stratégiques dans la ville. Du coup, le kpayo vendu par les bonnes dames jusqu'il y a quelques jours au prix de 450f a connue une montée de prix. " Depuis lundi dernier, nous avons augmenté le prix de l'essence. C'est donc passé de 450f à 500f. D'autres le vendent à 600f par endroit ", a révélé dame Elisabeth, vendeuse d'essence frelatée à Porto-Novo. Pour justifier cette situation, certains acteurs du secteur informel rencontrés brandissent l'acharnement des forces de l'ordre. " Nous n'avons pas le choix. Les sapeurs pompiers et militaires en mission pour le gouvernement ne nous permettent pas de dérouler notre activité. Dès qu'ils vous voient, ils ramassent tous les bidons d'essence ", se plaint Michel, conducteur d'essence frelatée. Du côté des handicapés, le traitement est le même. Pour certains de ces acteurs du secteur informel, la répression organisée par le gouvernement au lendemain de l'approvisionnement des stations Sonacop est une stratégie pour mettre fin au secteur informel. Pour certains consommateurs rencontrés, cette politique du gouvernement aboutirait si le prix de l'essence à la pompe venait à concurrencer celui du kpayo. " Je comprends que les 3 milliards investit par le gouvernement l'amène à prendre des mesures drastiques contre le secteur informel. Mais pour que cela aboutisse, il faut que la pompe revoie son prix à hauteur de celui pratiqué par les vendeurs au bord des voies ", suggère Eric Houndjè, employé dans l'administration publique. 

Rodrigue Tokpodounsi 

 

 Source: Adjinakou du 16 novembre 2012

 

 

Tag(s) : #Société
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