Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

nassirou--arifari.jpg

 

Les rumeurs faisant état d’une campagne du président de l’Union africaine (Ua), Yayi Boni en vue de décrocher un second mandat à la tête de l’institution ont été démenties lundi 14 janvier 2013 par le ministre des Affaires étrangères Nassirou Bako-Arifari. Selon le Chef de la diplomatie béninoise, la tournée africaine de 4 jours que le président Yayi a entamée hier vise plutôt à consolider la paix et à unir le continent africain.

 

« Selon les textes de l’Union africaine (Ua), le mandat de la présidence de l’Union est d’un an non-renouvelable. Le prochain pays qui doit succéder au Bénin est déjà connu et c’est l’Ethiopie. Point donc d’amalgame ». Ainsi s’est exprimé le ministre des Affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifari hier lundi 14 janvier 2013, face à la presse. Cette sortie médiatique du Chef de la diplomatie béninoise vise à lever l’équivoque sur l’information faisant état d’une campagne en vue du renouvellement de mandat du Bénin à la tête de l’Ua. Selon le ministre Bako-Arifari, la tournée africaine qu’effectue le président Yayi Boni du 14 au 18 janvier 2013 n’a pas une finalité électoraliste. A l’en croire, c’est un périple ordinaire et statutaire. « Il entre dans le cadre de son mandat de Président en exercice de l’Ua et vise à assurer la stabilité, l’unité et la sauvegarde de la paix en Afrique » a-t-il déclaré. De même, ce périple de travail qui intervient à la veille du prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ua permettra d’examiner les voies et moyens d’une meilleure implication du continent africain dans la gouvernance mondiale. L’occasion sera également propice pour le président de la République d’examiner la qualité des relations d’amitié et de coopération existant entre le Bénin et chacun des pays à parcourir que sont entre autres l’Afrique du Sud, le Malawi, l’Ethiopie, le Tchad et la Côte d’Ivoire. Le président Yayi n’est donc nullement en campagne a conclu le ministre des Affaires étrangères. Profitant de l’occasion, Nassirou Bako-Arifari s’est prêté aux préoccupations des professionnels des médias sur les raisons de l’impossibilité pour le Bénin de décrocher un second mandat et le caractère onéreux des tournées du président de l’Ua.

L’impossibilité d’un second mandat

« En la matière, les textes de l’Ua sont clairs ; un seul mandat et pas plus », selon le ministre Bako-Arifari. Mieux, a-t-il souligné, le mandat est rotatif entre les cinq grandes régions composantes de l’Afrique. La seule fois dans l’histoire de l’institution où la présidence a été assurée pendant deux mandats successifs est intervenue à une période de crise au temps du président Olusegun Obasanjo. En effet, ce dernier devrait passer le témoin au président soudanais Omar El Béchir. Mais il s’est fait que dans le temps, la Cour pénale internationale (Cpi) avait délivré un mandat d’arrêt international contre lui. Dans l’embarras, l’Ua avait décidé de prolonger le mandat du président nigérian d’un an. Hormis ce cas de figure, l’institution n’a jamais renouvelé le mandat d’un président de l’Ua a indiqué le ministre. De tout ce qui précède, la question de réélection n’est donc plus d’actualité a déclaré le ministre Bako-Arifari.

Tournées dispendieuses pour le contribuable

A en croire Nassirou Bako-Arifari, l’exercice de la présidence de l’Ua requiert des obligations du Bénin. En effet, le président doit prendre part à de grands rendez-vous internationaux tels les sommets du G8 et du G20. Ces tournées, quoique coûteuses pour le Bénin, n’ont pas de prix, aux dires du ministre des Affaires étrangères. Elles ont permis de signer plusieurs accords de partenariat et de négocier des projets de développement. A titre illustratif, il a évoqué le bouclage du financement de la route Akassato-Bohicon (plus de 100 milliards FCfa), de la construction d’un lycée technique et du forage de puits grâce à la coopération bénino-chinoise. « Le président est conscient de la modicité de nos ressources. De ce fait, il évite autant que faire se peut, les dépenses onéreuses pour le Bénin » a-t-il rassuré ; surtout que la présidence de l’Ua ne dispose pas de budget de fonctionnement. Sur l’allégation de la location d’un jet privé par le Chef de l’Etat pour sa tournée en ce moment, Nassirou Bako-Arifari n’a pas eu la langue de bois. Il s’est inscrit en faux. A ce propos, il a fait savoir qu’il s’agit d’une générosité du président tchadien Idriss Déby Itno qui a mis l’avion présidentiel de son pays à la disposition du président en exercice de l’Ua.

Serge Adanlao

 Source: Le Matinal du 15 janvier 2013

Tag(s) : #International
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :