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table ronde fin

 

 

 

 

 Les rideaux sont tombés  ce Mercredi 31  Octobre 2012  sur les différentes activités marquant la table ronde du dialogue public privé pour la relance de l’économie. Initiée par Boni Yayi en collaboration  avec le Haut commissaire pour une gouvernance concertée et les opérateurs privés, cette table ronde après trois jours d’intenses travaux sous la houlette du chef de l’Etat, a livrée son verdict  de résolutions et  de recommandations avant de s’achever tard dans la nuit. 

 

 

 

Le patronat recommande la prise dans les 15 jours, d’un décret portant création d’un comité paritaire gouvernement-secteur privé et d’une loi dans les 3 mois. Il souhaite la prise d’un décret portant implication du patronat dans les missions officielles du Chef de l’Etat et des membres du gouvernement. Au nombre des mesures urgentes à prendre, le patronat recommande, la prise d’un décret portant intégration du secteur privé par l’administration centrale et décentralisée pour l’élaboration de la politique globale de développement national. Il souhaite également la recommandation officielle du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin) en tant que structure faîtière représentant les entreprises au Bénin. Le Patronat recommande la prise en charge par l’Etat de la formation du personnel des entreprises et la rétrocession des pourcentages issus des importations. Il souhaite également la prise d’un arrêté portant implication du Cnp-Bénin dans le comité de pilotage, de suivi et d’évaluation des projets et programmes de développement.

 

Un Haut conseil pour le partenariat public-privé

 

Le Comité paritaire proposé par le patronat sera dénommé Haut conseil pour le partenariat public-privé. Le Conseil d’administration de cette institution nationale sera composé de 15 membres dont 7 membres issus du secteur privé, 7 du gouvernement et 1 désigné par les Partenaires techniques et financiers (Ptf) qui officiera en qualité d’observateur. La présidence de cette structure sera assurée par le Cnp. Le Président désigné se chargera de rendre compte périodiquement (trimestriellement) au Chef de l’Etat de l’évolution des différentes réformes qui ne sont que la déclinaison des recommandations faites au cours des assises des 29, 30 et 31 octobre. Un Secrétariat permanent sera installé et se chargera de préparer la documentation nécessaire.

 

Les 15 doléances du Secteur privé

 

Au-delà des points inscrits par le patronat, le secteur privé recommande la prise en compte effective des préoccupations du secteur privé dans le cadre de l’élaboration des lois de finance. Dans le domaine de l’importation, il propose, la sécurisation des recettes fiscales et douanières. S’agissant de la dette intérieure, il est recommandé au gouvernement de faire le point des créances et engagement de paiement. Sur le plan du coton, il est demandé une implication du secteur privé dans les réflexions depuis la conception, jusqu’à l’évaluation. Pour ce qui est du Programme de vérification des importations (Pvi/Ng), il a été recommandé également l’implication du secteur privé à toutes les étapes du processus. Le secteur privé demande au gouvernement d’instaurer un système d’équipe relais au niveau de la douane, afin qu’elle travaille 24 heures sur 24. Il demande également le respect des directives de l’Union économique et monetaire ouest africaine (Uemoa), relatives à l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) sur certains produits, ainsi que la généralisation de l’Identifiant fiscal unique (Ifu) aux personnes physiques et morales justifiant de revenu et aux Ape. Par rapport aux marchés publics, le secteur privé a recommandé la généralisation des contrats types dans l’administration et l’accélération de la procédure de révision du code des marchés publics. Plusieurs autres préoccupations relatives aux facteurs de production à la zone franche industrielle (Zfi) et aux transports ont été présentées au gouvernement.

 

Les conclusions

 

Les avis des uns et des autres ont permis de conclure que le Bénin n’est plus à l’étape du « Que faire » mais du « Comment faire ». La vision de développement est clairement définie, les pôles de croissance identifiés, le plus urgent maintenant est la définition de chronogramme cohérent pour leur mise en œuvre. Pour y parvenir, acteurs de l’administration publique et du secteur privé ont estimé que le fondement essentiel sur lequel il faudra s’appuyer est la confiance. Il faudra donc absolument améliorer la qualité du dialogue et fédérer les énergies pour trouver des solutions pratiques permettant d’exploiter de façon optimale, le fort potentiel dont dispose le Bénin dans les domaines prioritaires que sont l’économie portuaire, l’agro-industrie, la culture, le tourisme et l’artisanat. S’agissant de la stratégie économique à mettre en œuvre pour concrétiser ces chantiers, les participants en ont défini un certain nombre. Il s’agit d’inscrire la stratégie économique dans une perspective géostratégique nationale en tirant profit de notre proximité avec le Nigeria. Promouvoir une nouvelle économie au-delà de l’import-export et soutenir le Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises, lancé par la Commission de l’Uemoa. Les recommandations au niveau des stratégies prévoient également la mise en place des incubateurs d’entreprises, l’exploitation de l’opportunité de la création des zones économiques spécialisées et la promotion du développement économique local. Au plan institutionnel et légal, il a été recommandé entre autres, la mise en place d’un cadre de concertation efficace des associations du secteur privé, la promotion d’un mécanisme de gestion de la qualité de l’administration publique, la réforme des marchés publics, la dynamisation du code des investissements, la création d’un tribunal de commerce, la sensibilisation, l’implication des acteurs du secteur privé, et l’accélération des instances de paiement. Un accent particulier a été également mis sur le binôme énergie et Techninologies de l’information et de la communication (Tic), nécessaire à une croissance soutenue.

 

Assurance et engagements de Yayi Boni

 

Pour le Chef de l’Etat, il ne faudra pas attendre. Les doléances essentielles du secteur privé qui peuvent être réglées dans l’immédiat par des réformes conséquentes à opérer par le gouvernement, le seront incessamment. Déjà le mercredi prochain, le Conseil des ministres planchera sur les grandes recommandations des assises et définira les conditions de création de ce comité dont la mission première sera de veiller à la mise en œuvre rigoureuse des recommandations des assises. Dans son discours de clôture ce mercredi, le Chef de l’Etat a tenu à rassurer le secteur privé de sa disponibilité à lui offrir toutes les conditions pour créer la richesse et intensifier l’investissement privé. « Il faut l’avouer, il y avait eu cette distance entre vous et nous. Maintenant qu’on s’est rendu compte du retard, il faut qu’on aille très vite. Je veux vous rassurer qu’on repartira désormais sur de bonnes bases pour construire un Bénin prospère. Vos doléances ont été parfaitement reçues. Mercredi prochain déjà au Conseil des ministres, ce sera le seul point sur lequel on va certainement échanger. Je me donne un délai de deux semaines pas plus, et la nation tout entière saura que nous sommes venus pour travailler », a-t-il déclaré. Au-delà de la volonté clairement affichée des principaux acteurs du secteur privé et de l’administration publique de créer la richesse, c’est un pacte de confiance qui est signé entre le Chef de l’Etat et le Président du Patronat, Sébastien Ajavon au soir des assises ce mercredi. Les deux hommes ont exprimé leur engagement à restaurer et renforcer la confiance pour de vraies actions de développement. Pour Sébastien Ajavon, les assises de la table ronde constituent le point de départ d’une cohésion retrouvée pour des succès plus grands. « Je pense qu’on est en train de donner le top d’un nouveau départ et le Bénin tout entier sortira grandi à travers ce forum », a-t-il affirmé. Le secteur privé à travers le patronat appose donc son sceau pour un dialogue franc et sincère.

Tag(s) : #Economie
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