Clôture de la table ronde économique: De nouvelles bases pour le partenariat public-privé

Les rideaux sont tombés ce Mercredi 31 Octobre 2012 sur les différentes activités marquant la table ronde du dialogue public-privé pour la relance de l'économie. Initiée par Boni Yayi en collaboration avec le Haut commissaire pour une gouvernance concertée et les opérateurs privés, cette table ronde après trois jours d'intenses travaux sous la houlette du chef de l'Etat, a livré son verdict.

C'est bien après 22h du soir ce Mercredi 31 octobre que Boni Yayi et ses illustres hôtes ont pris congé de la salle bleue d'un palais des congrès qui les a abrités pendant trois jours. Inaugurée le Lundi 29 Octobre dernier, cette initiative économique avait pour vision d'en arriver à une compétitivité de l'économie nationale et de réaliser les conditions d'une croissance économique forte. Désormais réalité, ce dialogue franc entre public et privé tant souhaité par les uns et les autres, ne l'aurait été sans la volonté et l'engagement du chef de l'Etat. En témoigne sa présence effective, active et permanente pendant les trois jours qu'ont duré les travaux. D'abord, il faut dire que divers ateliers ont parsemés cette dernière journée. De 9h à 16 h plusieurs panels ont fait l'objet des réflexions et débats. Du " dialogue et concertation entre le public et le privé pour la relance de l'investissement : bilan, pratiques et défi " conduit par Sébastien Adjavon, passant par les " contraintes à l'investissement privé au Bénin : diagnostic et perspectives " mené par Régis Facia, pour venir au " concept de partenariat public-privé et ses principes fondamentaux ", plusieurs autres thèmes ont été abordés. La table ronde visant à créer les conditions de développement et de compétitivité de l'économie nationale, a accouchée également de pertinentes recommandations dont celle relative à l'institutionnalisation et la mise sur pied d'un Haut conseil du partenariat public-privé (Hcppp). Ces travaux ont, dressé le bilan des relations entre l'Etat et le secteur privé, proposés des mécanismes d'assainissement de l'environnement des affaires et de la consolidation du dialogue public-privé, fait un inventaire des principales réformes non appliquées. Ils ont aussi définit un cadre formel de concertation périodique entre le public et le privé avant de proposer un cadre institutionnel pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations. C'est en substance ce qu'il faut retenir du rapport général des travaux présenté par Antonin Dossou Directeur de cabinet du Premier ministre. Il en a profité pour faire cas du génie béninois pour les sorties de crise vu le succès qu'ont connu les travaux. Moise Mensah président du Comité d'organisation quant à lui n'a pas manqué de saluer la confiance réciproque installée et la complicité entre le public et le privé. Le président du patronat Sébastien Adjavon a remercié les uns et les autres avant de finir sur une note de certitude d'un " nouveau départ économique ". 21 H 30, le chef de l'Etat prononce le discours de clôture. Dans un speech court et cohérent, Boni Yayi a reconnu et salué la qualité et la pertinence des travaux et a avoué que cette table ronde lui a donnée " l'occasion de vivre le meilleur moment de sa vie. " Après des mots de remerciement à l'endroit de tous les acteurs, le président a convenu de la nécessité d'installer un cadre paritaire et restreint de concertation entre les deux pôles. Un Haut conseil pour le partenariat public-privé, se chargera de faciliter le suivi et la mise en application des diverses recommandations contenues dans ce nouveau mémorandum. En définitive, après les 72h de travaux, le tandem secteur public-privé s'est confiné en une parfaite confiance qui a accouchée finalement de recommandations pertinentes pour la relance de l'économie. Mais l'installation du Haut conseil pour le partenariat public-privé à elle seule suffit-il pour insuffler un nouveau dynamisme à la croissance économique afin de parvenir à un développement inclusif?

Gérys Hadégbé 

·         Ils ont dit …

Jonas Gbian (Ministre de l'économie et des finances)

Au cours de cette table ronde, des décisions ont été prises pour que chacun en ce qui le concerne dans le rôle qu'il a à jouer, puisse se mettre au travail et faire en sorte que la prospérité partagée soit réalité. En ce qui concerne la fiscalité, nous avons tous convenu qu'il reste des efforts à faire et que tout soit basé sur la qualité des projets que l'administration offre au secteur privé. Nous avons donc pris des résolutions pour que la qualité de nos services publics soit améliorée.

Jean Baptiste Satchivi (opérateur économique)

C'est un sentiment de grande satisfaction qui m'anime. J'estime que tout le monde a pris conscience du rôle que chacun doit jouer à savoir l'administration publique et le secteur privé. Il faut donc saluer ce nouveau départ comme l'a affirmé le président lui-même et que main dans la main nous puissions travailler ensemble. En somme, ce qui me réjouit c'est la naissance d'hommes nouveaux qui respectent les règles de la République et que tous, nous devons converger pour créer un environnement propice à l'émergence économique qui soit profitable à toute la nation.

Sébastien Adjavon (président du conseil national du patronat)

Comme chez tous les participants à cette table ronde, c'est un sentiment de joie qui m'anime. Puisque, trois jours durant nous avons jetés les bases d'un recadrage du partenariat entre secteur public et secteur privé. Le chef de l'Etat a montré son attachement et sa ferme volonté de parvenir à un dialogue franc et permanent avec le secteur privé en témoigne sa participation active et permanente le long des trois jours. Ce qu'il faut retenir est que nous repartons sur de nouvelles bases avec des propositions qui vont renforcer la complicité et le partenariat public privé avec un climat de confiance totale. Aujourd'hui donc, l'espoir est permis pour une relance effective de l'économie nationale. 

Propos recueillis par : G H

 Source: Quotidien Adjinakou du 2 novembre 2012