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« Je prends la parole pour rassurer ceux qui pensent que la loi est faite pour les femmes intellectuelles ou que des dispositions soient importées de l’Occident pour s’imposer à nous. Les violences faites aux femmes existent depuis 1990, et c’est parce qu’il n’y avait pas une loi de ce genre pour protéger les victimes que nous avons traîné jusque là.


Réactions de quelques représentants du gouvernement

Marie Elyse Gbédo, Ministre de la Justice

« Je prends la parole pour rassurer ceux qui pensent que la loi est faite pour les femmes intellectuelles ou que des dispositions soient importées de l’Occident pour s’imposer à nous. Les violences faites aux femmes existent depuis 1990, et c’est parce qu’il n’y avait pas une loi de ce genre pour protéger les victimes que nous avons traîné jusque là. Qu’il vous souvienne, les femmes que j’ai eu à défendre, à protéger dans ce pays ne sont pas des femmes intellectuelles. Je prends l’exemple de cette femme d’Allada violentée par un policier. J’ai réussi à obtenir trois mois d’emprisonnement ferme contre ce policier. Parlant de l’excision, on me parle de l’hygiène ! Non, nous disons qu’on ne doit plus exciser, car la présence de ces organes génitaux de la femme participent de la jouissance sexuelle. Au nom de l’article 26 de la constitution, l’Etat béninois est là pour protéger la mère et l’enfant. L’information et la sensibilisation ont commencé depuis et lorsque le gouvernement va vulgariser cette loi, certains hommes auront peur et ne se livreront plus à cette pratique. »

Fatoumata Amadou Djibril, Ministre de la Famille

« Pourquoi le gouvernement adhère-t-il à cette loi ? Le Bénin est partie prenante de plusieurs accords internationaux qui interdisent les violences faites aux femmes. Et il faut dire que l’arsenal juridique de notre pays a été longtemps mal approprié et a permis de constater l’ampleur que prend ce phénomène. Nous allons vulgariser cette loi une fois votée et sensibiliser toutes les couches sociales. D’ailleurs, nous préparons une communication en Conseil des ministres pour que la Journée internationale du veuvage soit également instituée au Bénin. Pour ma part, le vote de cette loi permettra à nos maris, à nos frères d’être plus gentils et savoir négocier à tout moment. Nous les femmes intellectuelles ou rurales, nous souffrons trop. Ce serait un outil de référence pour l’amélioration des conditions de vie et d’épanouissement de la femme béninoise. »

Propos recueillis par T.G.R

Source: Le Matinal du 28 septembre 2011

Tag(s) : #Société
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