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Les députés de la famille présidentielle ont tenu leur université d’été les 20 et 21 juillet 2011 dans la commune de Grand-Popo. C’est une rencontre qui s’est révélée une occasion de définition des grandes priorités des élus des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et affiliés ; priorités devant concourir à la mise en œuvre de la politique de Refondation annoncée par le chef de l’Etat.
L’Université d’été de Grand-Popo est désormais conjuguée au passé. Mais elle aura permis à la majorité parlementaire de se fixer de grandes résolutions. Les participants ont adopté au cours des travaux conduits par le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, un code de bonne conduite désigné comme le « Règlement intérieur de la majoritaire parlementaire ». A entendre les confidences d’un élu Fcbe, tous les députés de la mouvance présidentielle ont l’obligation de s’y conformer. Il est aussi constitué un Fonds de solidarité et d’entraide parlementaire au profit de ces représentants du peuple. C’est un moyen politique déterminant pensé pour faciliter les actions de ce bloc de députés. Selon les mêmes résolutions, la majorité parlementaire se fera le devoir de rendre compte à ses mandants et d’avoir l’esprit de suite et de responsabilité dans le contrôle de l’action gouvernementale. Les participants se sont aussi engagés à travailler pour un Parlement d’innovation. A l’opposé de la dernière législature, les nouveaux députés, en tout cas, ceux qui partagent les idéaux de Yayi Boni, auront à se montrer beaucoup plus productifs à travers la proposition de lois et bannir du Plais des gouverneurs, les désolants spectacles que le peuple a récemment déplorés. La 5ème législature, faut-il le rappeler, a écorné durant ces dernières années l’image de la représentation nationale en s’illustrant tristement (séance de pugilat et d’invectives). Par ailleurs, les assises de Grand-Popo ont convoqué une réunion extraordinaire le 16 août prochain pour réfléchir sur des dossiers urgents comme la loi sur la corruption et celle sur la violence faite aux femmes. De sources informées, lesdites lois seront étudiées au Parlement en procédure d’urgence vu l’importance des matières sur lesquelles elles portent. Mais l’autre résolution non moins importante qui a marqué cette rencontre, c’est qu’à partir de lundi prochain, tous les députés de la mouvance présidentielle investiront toutes les régions du Bénin pour expliquer davantage au peuple les tenants et aboutissants de la crise sociale. Ces élus s’évertueront à repréciser aux populations les grandes actions déjà entreprises par le président Yayi Boni au profit des travailleurs (la vulgarisation de communiqué du gouvernement retraçant les efforts engagés par Yayi Boni et son équipe). Vraisemblablement, les députés ne manqueront de montrer les risques que prendrait l’Etat béninois à accorder dans l’immédiat et ce, sans de nouvelles avancées économiques, de nouveaux avantages aux travailleurs : le non respect des normes de l’Uemoa en ce qui concerne la masse salariale sur recettes fiscales ne devant pas dépasser 35%, dans les budgets de la sous région et les critiques du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. De plus, ils auront à faire accepter au cours de ces différentes descentes, l’idée que l’état moribond de l’économie nationale ne peut permettre de financer les 22 milliards francs Cfa que nécessite l’application du coefficient de revalorisation de salaire, le point 1,25 à tous les Agents permanents de l’Etat (Ape). Une idée soutenue par le gouvernement.
Des ministres éconduits
Invités hier, jeudi 21 juillet 2011 à la dernière journée de l’Université d’été, plusieurs ministres du gouvernement se sont vus éconduire. Des députés ont exigé leur "refoulement" parce qu’ils étaient en retard. Par ce geste, a confié ce groupe d’élus, il veut être accordé à la ponctualité toute l’importance qu’elle requiert dans la nouvelle politique prônée par le chef de l’Etat. Des ministres éconduits à cause d’un retard, c’est plutôt un fait rare. Mais, les membres de la mouvance présidentielle doit affirmer davantage leur rigueur pour permettre au président de la République de réussir la Refondation.
Allégresse Sassé
Source: Le Matinal du 22 juillet 2011