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( Des signes de fortes contestation à Parakou)

Après la tenue des élections pour les législatives, le peuple a le regard tourné vers la Céna qui doit donner les premiers résultats provisoires ce jour. Mais à cette étape de la bataille pour la conquête des 83 places du parlement, c’est la Céna et la Cour qui ne font pas bonne presse au regard de l’issue des présidentielles. Opposition politique et populations béninoises soupçonnent de possibles tripatouillages et veillent au grain.

Achille Oussou

Accusées de parti pris lors des présidentielles du 13 mars dernier, la Céna et la Cour constitutionnelle sont attendues de pieds fermes par rapport aux législatives. Elles n’ont pas droit à l’erreur ou du moins elles doivent laver leur honneur. Au sortir des opérations de vote du 30 avril passé, les résultats bruts annoncés ça et là n’étaient pas du tout à la faveur du chef de l’Etat et de ses candidats au point où, beaucoup de langues ont avancé l’hypothèse d’un vote-sanction du peuple à l’encontre du régime du changement. De ces résultats sortis des urnes, il est avéré que la majorité qualifiée des députés (56) tant souhaitée par le président de la République pour trouver un terrain favorable à son projet de refondation de la nation lui échappe d’office. Tel que ça se passe maintenant, la possibilité pour Yayi d’avoir une majorité simple est aussi, de plus en plus écartée. Puis que “chat échaudé craint l’eau froide“, l’opposition fait ses calculs et veille au grain. En effet, les leaders de l’opposition pour avoir fait les frais d’une certaine fraude électorale lors des présidentielles, ne veulent plus se laisser faire. La Céna et la Cour constitutionnelle sont dans le viseur non seulement des partis en lice mais surtout de chaque candidat. Hormis les candidats, c’est aussi le peuple qui n’entend pardonner aucune défaillance des deux structures en charge de l’organisation et de la gestion des présentes élections législatives. On se rappelle qu’elles avaient été sérieusement contestées selon l’issue qu’elles avaient donnée aux dernières présidentielles. Des soupçons de plus en plus persistants font état de ce que la mouvance au pouvoir veut faire passer son projet de majorité parlementaire à tout prix. Pour contourner ce piège, la Céna et la Cour constitutionnelle ont l’obligation de dire la vérité des urnes au peuple au risque d’un soulèvement populaire. Car des nuages d’un climat de vives contestations s’amoncellent au dessus de notre pays. Seules la Céna et la Cour constitutionnelle peuvent véritablement empêcher ces indices de violences de ne jamais prendre corps. Cela ne fera guère évoluer le pays mais au contraire. Les présidents Joseph Gnonlonfoun et Robert Dossou ont une occasion de se rattraper. Pourvu qu’ils la saisissent.


Source: La Tribune de la Capitale du 5 mai 2011

Tag(s) : #Politique
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