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Patrice talonLe feuilleton sur l'affaire tentative d'empoisonnement et coup d'Etat contre la personne du Président Boni Yayi poursuit son cours. La procédure d'extradition du principal accusé, Patrice Talon, a connu un autre épisode hier à Paris. L'affaire a été mise en délibéré au 04 décembre prochain. Mais la solidité des arguments de la partie béninoise laisse entrevoir que le supposé commanditaire sera extradé. Le denier round est en train d'être joué dans la procédure d'extradition de Patrice Talon de la France vers le Bénin. Ce mercredi, l'affaire a été mise en délibéré conformément à la pratique habituelle en vigueur en France. En effet. les juges ne peuvent délibérer et prendre leur décision qu'après avoir entendu les avocats de la défense; ce qui a été fait hier à Paris. Le Bénin attend donc sereinement la décision de la justice française: les éléments de l'instruction transmis par voie diplomatique, en août dernier, par la justice béninoise à la justice française sont solides et sérieux (rencontres préparatoires de la tentative d'empoisonnement à New York et Bruxelles, rapport FBI, rapportToxlab, échanges SMS entre Patrice Talon et Zouberath Kora).La Cour d'appel de Paris rendra son avis à la lumière de ces éléments. La défense n'a pas pu contourner cette réalité. Le Bénin a apporté toutes les garanties quant à l'indépendance de sa justice et au respect des droits de la défense. L'arrêt de la chambre d'accusation de la cour d'appel de Cotonou, du 1er Juillet, en est la preuve, puisque les juges ont confirmé le non-lieu pour les personnes inculpées au Bénin. Leur maintien en détention provisoire n'est que la stricte application du code de procédure pénale béninois qui stipule très clairement qu'un pourvoi en cassation est suspensif.

Ce pourvoi en cassation a été déposé par le parquet et la partie civile. Par ailleurs, le Bénin est considéré par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) comme l'un des 15 pays «sûrs» à travers le monde. La Fon- dation Mo Ibrahim vient égaIement de maintenir le Bénin en 13ème position de son indice 2013 sur la bonne gouvernance en Afrique( sur 52 pays classés). Seul le Sénégal est devant parmi les pays subsahariens francophones. Même un avis défavorable sur la demande d'extradition du parquet de la Cour d'appel de Paris ne serait qu'un réquisitoire. Ça ne serait qu'un avis. Il ne présume en rien de la décision qui sera prise par les juges du siège, qui sont libres et indépendants. Qui plus est cet avis du parquet peut être facilement être contredit : les mandats d'arrêt contre Patrice Talon et Olivier Boko sont toujours valables, et ce malgré le non lieu général du juge d'instruction Angelo Houssou du 17 mai 2013. Car, Un appel a été interjeté après ce non lieu. La dernière décision revient donc à la justice béninoise.

Sévérin Kassifa(Quotidien Nasiara)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tag(s) : #Politique
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