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koupakiLe chef de l’Etat a annoncé à l’occasion de son investiture la nomination prochaine d’un premier ministre. Si le président Boni Yayi prend un malin plaisir à entretenir le mystère sur l’identité de celui sur qui son regard s’est porté, de toute évidence, son choix est fait : il a décidé de nommer Irénée Pascal Koupaki. Mais il n’en dit rien à personne. Pas question d’engendrer des déçus avant l’élection législative et pas question jusqu’à la dernière minute de se lier les mains. Mais quelle que soit l’identité du premier ministre à venir, quelles sont les tâches qui attendent le prochain gouvernement ?


C’est un doux euphémisme que d’écrire que notre pays fait face à des problèmes de grandes ampleurs. Et pour aller à l’assaut de ces difficultés, remettre ce pays d’aplomb, on a besoin d’un premier ministre débarrassé des appareils et des dogmes. Un homme enthousiaste, brillant, rassembleur, courageux et sans parti pris. Bref, un entrepreneur d’Etat capable de renverser la situation, apte à créer un élan. Le premier ministre doit être à la tête d’un gouvernement de redressement national tout azimut et arc-bouté sur les intérêts du pays.

Face à l’ampleur des problèmes, un sursaut de réformes, d’ambitions est plus que nécessaire. C’est assez urgent. Le prochain gouvernement doit fixer un cap et l’assumer. Il nous faut sortir du cercle vicieux de la revendication, des blocages ou des mécontentements corporatistes pour entreprendre les réformes de l’Etat, pas des rafistolages médiatiques. Les solutions doivent être trouvées aux goulots d’étranglement qui plombent l’esprit d’entreprise.

Il est temps de commencer à construire, sur d’autres bases, une autre société avec des réformes courageuses et structurelles structure si nous ne voulons pas nous laisser distancer par nos concurrents de la sous-région.

Beaucoup de nos compatriotes ne demandent pas mieux que de soutenir une politique de redressement juste et ambitieuse. Des âmes perdues et sans collier ne demandent qu’à adhérer à un électrochoc, à une révolution des esprits. Cela est possible puisque le Président, chef de l’Etat est non candidat à sa propre succession et peut prendre le risque d’entreprendre des réformes dont le pays a besoin.

En réalité, le ministre d’Etat Irénée Pascal Koupaki exerce déjà les responsabilités du poste que le chef de l’Etat entend créer. Sauf à procéder à une révision de la constitution du 11 décembre 1990, et de changer la nature du régime, le 1er ministre ne sera pas une émanation du parlement.

Irénée Pascal Koupaki a le profil du job. Les cinq dernières années, on l’a vu aux côtés du chef de l’Etat conduire la politique économique du pays. Et c’est le bilan du Gouvernement qui a permis la réélection au premier tour du candidat Boni Yayi. Puisqu’un adage dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne, Koupaki peut à juste titre prétendre être le prochain premier ministre étant entendu qu’il a été le chef des équipes gouvernementales successives du Président Yayi Boni ayant permis d’atteindre les résultats obtenus.

Aussi, on l’a vu aller au devant de certains conflits majeurs de la République et parvenir à trouver des compromis avec les forces sociales.

A ces prédispositions objectives, il faut ajouter une, subjective celle-là.

Irénée Koupaki a été le seul chef de parti à déférer aux instructions du chef de l’Etat en allant retirer sa liste à la CENA lorsque le Président Boni Yayi l’a demandé aux forces politiques soutenant son action.

Au regard du tableau en place, on peut sans prendre un risque énorme dire que Yayi Boni continue avec son expérience Koupaki. La fin n’est pas proche. Et la formation du premier gouvernement de Yayi II qui interviendra au lendemain de l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale édifiera les uns et les autres. Koupaki, c’est le meilleur casting politique de l’heure. Le temps de la grande réforme est bien arrivé. Notre pays est à un tournant économique et politique historique.

L’enchevêtrement des administrations, la complexité des procédures, la lourdeur des effectifs, l’impossibilité des vrais contrôles rendent inopérants notre administration publique.

Faut-il aussi parler du système éducatif ? Il s’agit de notre pays, de son économie, de l’éducation, de l’avenir des nouvelles générations. Malgré tous les débats politiques, nous avons tous intérêt à ce que ça marche. Ce n’est plus un problème d’opposition ou de mouvance, c’est un problème d’intérêt national vital.

Le choix de Koupaki est bon pour le pays, il faut le faire.

 

 

Par Malick LARRY

Source: Fraternité du 29 avril 2011

Tag(s) : #Politique
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