Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

yayikerek.jpg

Diplomate et ancien député à l’Assemblée nationale, Frédéric Amètonou, a prôné la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 en 2006. Invité sur l’émission Zone Franche de la télévision Canal 3 Bénin, l’homme est revenu sur la tentative de révision de la constitution en 2006 et a salué l’élection de Boni Yayi, qui était plébiscité premier ministre en cas de prolongement du mandat de Kérékou2.

« Pour les révisionnistes bon teint comme nous, il fallait rallonger le mandat de Général Mathieu Kérékou de 2006 à 2008 et lui adjoindre un Premier Ministre pas ‘’Kpayo’’ », a déclaré Frédéric Amètonou. Cette position était soutenue dans le but de réduire le coût exorbitant des élections à travers le couplage des élections législatives et communales. Frédéric Amètonou a indiqué que, Boni Yayi alors président de la Banque Ouest Africaine de développement (Boad), Abdoulaye Bio Tchané, ancien Ministre de l’économie du Général Mathieu Kérékou et Nicéphore Dieudonné Soglo, ancien Premier Ministre de la période de transition de 1990 à 1991, ancien président de la République et devenu Maire de la ville de Cotonou, étaient tous plébiscités, pour occuper le poste de premier Ministre de 2006 à 2008, en cas de révision de la constitution. A la lumière de son intervention le président Boni Yayi, avait déjà la carrure d’homme d’Etat. C’est pourquoi la Coalition pour la révision de la Constitution avait approuvé son élection à la tête de la République. « On voulait un développeur aux côtés du Général Mathieu Kérékou, le développeur est arrivé, qu’est ce que vous voulez que je dise encore ? », a laissé entendre l’ancien député de la première législature, Frédéric Amètonou. A ses dires, la question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 entre en droite ligne avec la politique de refondation prônée par le chef de l’Etat. La révision de la constitution n’est pas un tremplin pour s’éterniser au pouvoir. Pour lui, l’article 42 relatif à la limitation de nombre de mandats et l’article 44 relatif à la limitation d’âge ne peuvent et ne doivent pas être révisés.

L’opposition au régime du président Boni Yayi après son élection en 2006 était due au mécontentement desdits ténors de la classe politique d’alors, parce que le Chef de l’Etat a préféré nommer les cadres de leurs partis à eux. Pour Frédéric Amètonou, le déclenchement de ce bras de fer entre le régime et les hommes de l’opposition a débuté le jour de l’élection du président de l’Assemblée nationale, 5ème législature, le Professeur Mathurin Coffi Nago. L’ancien député Frédéric Amètonou, s’est également prononcé sur la création et l’évolution actuelle de l’Union fait la Nation. Pour lui, le candidat de l’Union fait la Nation aux élections présidentielles de 2011, Adrien Houngbédji, ne pouvait pas gagner lesdites élections parce qu’il ne partageait pas la même vision politique que les présidents Nicéphore Soglo et Bruno Amoussou. Il justifie sa thèse par la récente défection de la Renaissance du Bénin, membre de l’Union fait la Nation, qui a rejoint le camp Boni Yayi, à l’issue des dernières élections présidentielles et législatives. Par ailleurs, il a invité les jeunes de cette coalition à commencer réfléchir à 2016.

Écrit par Arnaud Doumanhoun   

Source: La Nouvelle Tribune du 11 juillet 2011

Tag(s) : #Politique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :