Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

atrokpo-luc.jpg

 

Après quelques mois de docilité politique, la Renaissance du Bénin (Rb) commence à poser ses conditions dans sa nouvelle famille politique. Hier, elle a rendu publique une déclaration dans laquelle elle a demandé au gouvernement un audit circonstancié de la Lépi. C’est Luc Atrokpo, le secrétaire exécutif national de la Rb qui a lu cette déclaration hier au siège de Vidolé à Cotonou. Un allié politique pas comme les autres. A la sortie de l’audience qui a consacré son ralliement à la majorité présidentielle son président avait péroré :« un partenaire déterminé, fidèle, loyal et exigeant ».Au lendemain du vote de la loi sur les Règles générales applicables aux personnels militaires, des forces de sécurité publique et assimilés où elle a joué sa partition, la Rb sort une première exigence : intégrer les oubliés de la Lépi avant tout référendum. Dans son adresse publique, Luc Atrokpo était accompagné pour la circonstance du secrétaire national adjoint chargé des affaires juridiques du parti Alassane Timba. De cette déclaration, on retient que la Rb soutien toutes les reformes entreprises par le président Boni Yayi dans le respect des idéaux de liberté, de démocratie, de justice sociale et de solidarité nationale. « Le bureau politique de la Renaissance du Bénin réaffirme également, la volonté du parti de voir reconnaître le droit de vote de toutes les Béninoises et de tous les béninois en âge de voter à travers notamment un audit circonstancié de la Lépi qui permette d’intégrer les laissés-pour- compte de 2011 », déclare Luc Atrokpo. Il s’agit là d’une vieille revendication que l’Un a agité pendant la période de la crise pré-électorale. L’usage du mot « circonstancié » n’est pas fait au hasard. Il contrarie la volonté du gouvernement de faire le référendum avec une liste actualisée au 31 décembre qui précède l’année où il sera fait.

La déclaration de la RB sur la situation politique nationale

En décidant de répondre de manière positive à la politique de la «main tendue » du Président de la République, la Renaissance du Bénin avait indiqué qu’elle serait un « partenaire déterminé, fidèle, loyal et exigeant ».

Cela veut dire que nous sommes déterminés à apporter toute notre contribution au développement politique, économique et social de notre pays, dans le respect et la consolidation des bases politiques et juridiques de l’Etat de droit dans lequel le peuple béninois s’est engagé depuis l’historique Conférence Nationale des Forces Vives de février 1990.

Dans cette optique, le Bureau Politique de la Renaissance du Bénin s’est réuni les 21 et 22 septembre 2011 à Cotonou et a examiné quelques propositions de lois en instance d’être étudiées par les députés à l’Assemblée Nationale.

Il s’agit principalement de la proposition de loi organique portant conditions de

recours au référendum.

Cet examen conduit la Renaissance du Bénin aux observations et aux positions

.ci-après :

Le Bureau Politique constate que les initiateurs de cette loi tiennent pour intangibles, en les écartant définitivement du champ du référendum, certaines questions, notamment la plupart des grandes résolutions issues de la Conférence des Forces Vives .de la Nation de Février 1990, à savoir:

- La forme républicaine et la laïcité de l’Etat;

- La démocratie libérale et pluraliste;

- L’Etat de droit;

- La nature présidentielle du régime;

- Le principe de la souveraineté nationale;

- La limitation du nombre de mandat présidentiel;

- L’âge (40 - 70 ans) des candidats à l’élection présidentielle.

Cette position est largement corroborée par les Conseillers Politiques du Président de la République lors de leur sortie médiatique récente.

Le Bureau Politique constate par ailleurs que la proposition de loi, tient non seulement de l’initiative du recours au référendum mais aussi évoque la question dé la révision de la Constitution.

Le bureau Politique de la Renaissance du Bénin, réaffirme son engagement à coopérer dans la loyauté avec le gouvernement du Président Boni Yayi et de soutenir toutes les réformes entreprises par lui, dans le respect des idéaux de liberté, de démocratie, de justice sociale et de solidarité nationale.

Le Bureau politique de la Renaissance du Bénin réaffirme également, la volonté du parti de voir reconnaître le droit de vote de toutes les Béninoises et de tous les Béninois en âge de voter à travers notamment un audit circonstancié de la LEPI qui permette d’intégrer les laissés-pour-compte de 2011.

En conséquence, le Bureau politique de la Renaissance du Bénin recommande :

- A ses élus à l’Assemblée Nationale, de tenir compte dans leur prise de position de toutes les dispositions de la Constitution du 11 décembre 1990 ayant abordé la question du référendum, notamment l’article154 qui énonce : « l’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au Président de la République, après décision prise en conseil des ministres et aux membres de l’Assemblée Nationale.

Pour être prise en considération, le Projet de ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée Nationale ».

D’une manière générale », le bureau Politique de la Renaissance du Bénin, recommande l’amendement de ces textes conformément aux exigences du maintien et de la consolidation de l’ Etat de Droit.

- A son Président, de donner toujours la priorité au respect des acquis de la Conférence Nationale et de l’ Etat de droit dans toutes les négociations entreprises par lui, au nom du Parti la Renaissance du Bénin avec les partenaires et alliés politiques.

Fait à Cotonou, le 22 septembre 2011
Le Secrétaire Exécutif National
Luc ATROKPO

Source: La Nouvelle Tribune du 28 septembre 2011

Tag(s) : #Politique
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :