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La Renaissance du Bénin est sur le point de perdre son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. C’est la conséquence directe et immédiate de la démission des honorables Epiphane Quenum, Ali Kamarou et Parfait Houangni. L’histoire se répéterait ainsi à la RB.
Depuis 4 législatures successives après l’échec du président Soglo à la présidentielle de 1996, la Renaissance du Bénin, parti politique du président Soglo, a toujours connu des sursis à l’Assemblée nationale. Cette 6ème législature n’a pas manqué à la tradition. Le groupe volera en éclats dès la prochaine session extraordinaire. Les députés Epiphane Quenum, Ali kamarou et Parfait Houangni envisagent fortement de se retirer du groupe parlementaire dirigé par la présidente Rosine Vieyra Soglo. Il n’est pas exclu que l’honorable Malèhossou, suppléant de l’ex ministre de l’environnement Blaise Ahanhanazo-Glèlè, rejoigne le mouvement de la démission. Or l’article 24 du règlement intérieur du Parlement déterminant les Conditions et les modalités de constitution de groupe dispose en son alinéa 24.1 que «Les députés peuvent s’organiser en groupes parlementaires par affinité politique. Aucun groupe ne peut comprendre moins de 10% de l’effectif total des députés à l’Assemblée nationale, non compris les députés apparentés dans les conditions prévues à l’alinéa 4 du présent article. » Autrement, il faut 9 députés actuellement pour former un groupe parlementaire. La présidente honoraire de la Rb ne pourrait visiblement compter sur la mouvance pour refaire son groupe qu’à condition qu’elle accepte le projet de révision de la constitution ; puisqu’elle avait nargué très tôt ses alliés d’hier, c’est-à-dire l’UN et le Prd. Pour l’instant, les opposants à la révision de la constitution perdent beaucoup de plumes au Parlement.
Tobi Ahlonsou
Source: La Presse du Jour du 20 septembre 2013