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Tchane-djougou.jpgSamedi dernier, la commémoration du trentième anniversaire du décès de feu El hadj Moussa Bio Tchané, père d’Abdoulaye Bio Tchané, Président de la Banque Ouest Africaine de Développement a été l’occasion pour les populations de Djougou de manifester leur attachement pour la famille Tchané, mais également tout leur soutien au fils Abdoulaye, annoncé dans la course pour les échéances électorales de 2011.

Samedi 27 novembre axe Djougou-Ouaké en direction de la frontière togolaise. Sur la route en chantier, les populations venues de toutes les Communes du département de la Donga sont en attente depuis 9 heures du matin. Peu après 11 heures, l’attente sous le soleil de ce début d’harmattan est interrompue par une clameur. D’un mouvement d’ensemble, la foule s’ébranle et se rue vers le cortège en provenance de la frontière togolaise. Une demi-douzaine de véhicules encadre une Mercedes de luxe. Aux cris de "Abt ohé ! Abt 2011", les populations arrêtent le véhicule. Peu de temps après, le cortège mis en place, prend la direction du centre ville. Au nombre d’une centaine, les Zemidjans ouvrent le bal. Ils ébranlent le cortège en direction de Djougou, la cité des Kétoni. Sur un parcours d’environ 5 km, le cortège va lentement se gonfler pour échouer au domicile du président de la Boad avant de se rendre à la mosquée centrale de Djougou pour les prières.
C’est devant un parterre d’invités, amis et parents que Karim Boukari Tenaka, va introduire l’objet de cette mobilisation. Il s’agit a-t-il fait savoir d’une prière en mémoire de feu El Hadj Moussa BIO TCHANE. Plus qu’un devoir de mémoire, il va inviter les populations de Djougou, de la Donga et de l’ensemble du Bénin à une reconnaissance à l’endroit du disparu pour l’ensemble de l’œuvre qu’il a accomplie dans le sens de l’émancipation et du développement du département de la Donga.

En souvenir des valeurs reçues
En intervenant à la suite de M. Karim Boukari Tenaka, le président de la Boad, va d’abord exprimer sa reconnaissance pour l’importante mobilisation qui marque l’événement. Mais au-delà, il souligne que c’est non seulement un devoir de mémoire mais également une reconnaissance qui a motivé le désir de marquer ce trentième anniversaire de décès. Une reconnaissance pour l’éducation reçue d’un père qui lui a appris « à faire les choses de la meilleure façon qui soit » et de « servir honnêtement ses concitoyens ».
El hadj Yaya Idrissou Iman de la mosquée centrale de Djougou, va alors conduire les prières pour le défunt, pour la prospérité sa descendance, le développement de la ville de Djougou et du Bénin.
Il souligne qu’hier dimanche 28 novembre, au lendemain de la prière musulmane, le président de la Boad a assisté dans la matinée à une messe chrétienne à la cathédrale de cité des Kpétoni. Les hommages en souvenir de feu El hadj Moussa Bio Tchané comprenaient également cette messe.

Abt 2011 entièrement mobilisée

Députés, anciens ministres et amis du président de la Boad ont tous fait le déplacement de Djougou samedi dernier au point de faire de l’événement familial, une activité politique majeure. Ainsi l’on pouvait compter à Djougou samedi dernier, les députés André Dassoundo, Da Matha Santana, Adambi Samiou, Afodjobo Amissétou, Wallis Zoumarou, Issa Salifou, Domigo Cyriaque, les anciens ministres du Général Kérékou, Mme Omitchessan et M. Arouna Aboubacar. Il y avait également d’autres personnalités comme Houdou Ali, l’ambassadeur Issa Kpara, Gaston Azoua.

Le parcours de feu El Hadj Moussa Bio Tchané

El Hadj Moussa BIO TCHANE est né à SEMERE en 1923.
Il a fréquenté l’école primaire publique de Djougou de 1930 à 1936 en même temps qu’il suivait sa formation coranique.
De 1937 à 1940 ; il fréquenta l’école secondaire Victor Ballot à Porto-Novo.
De 1941 à 1943 ; il fut formé instituteur à l’école normale William Ponty au Sénégal.
De 1944 à 1946 ; il enseigna à l’école primaire de Natitingou.
De 1947 à1949 ; il enseigna à l’école primaire de Sèmèrè.
En 1949, il créa l’école primaire d’Alledjo où il enseigna jusqu’en 1951.
De 1952 à 1954 ; il enseigna à l’école primaire de Parakou.
De 1955 à 1956 ; il a été désigné conseiller municipal à Djougou.
En 1957, il a été nommé Ministre de l’Enseignement technique et professionnelle.
De 1958 à 1960, il à été nommé Ministre des Finances du Dahomey.
De 1961à 1962, il est élu Député National du Dahomey.
De 1963 à 1965, Il a été nommé Sous-Préfet à Kétou.
De 1966 à 1968, il est nommé Sous-Préfet à Tanguiéta.
De 1968 à 1972, il est nommé Sous-Préfet à Dassa-Zoumé.
De 1972 à 1974 il est nommé Sous-Préfet à Djougou.
En 1974, il fut chef de service des affaires religieuses au Ministère de l’Intérieur où il fut admis à la retraite en 1975. Il quitta ce monde le 25 Novembre 1980.

Face à la mobilisation autour de Abt : le préfet ordonne une réplique de la majorité présidentielle

La mobilisation autour du président de la Boad dans la cité des Kpétoni n’a pas laissé indifférents les militants de la majorité présidentielle. La réplique à cette mobilisation a été organisée par le préfet des départements de l’Atacora et de la Donga qui en a rendu compte à son ministre de tutelle. Dans un message radio qu’il a en effet adressé au ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement territorial, le préfet Gervais N’Dah Sékou a suggéré l’organisation par les "membres FCBE d’actions de charme pour émousser ardeur politique ABT". Cela va s’illustrer par une marche de la majorité présidentielle en faveur de la Lépi, peu avant l’arrivée du président de la Boad à Djougou. Les militants, partis du stade municipal de Djougou, ont sillonné les artères de la ville avant d’aboutir à la mairie où ils ont délivré au maire leur message de soutien à la Lépi.

Par Mêdessê KOSSIVY

Source: Quotidien le Progrès du 29 novembre 2010

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