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Si on s’en tient à l’optimisme du Conseil d’orientation et de supervision de la LEPI (COS/LEPI), la Liste électorale permanente informatisée corrigée et dépouillée de ses scories, devrait être disponible pour la fin 2013 au pus tard. De quoi établir la certitude que les municipales auront enfin lieu. Mais, en réalité, il y a loin de la coupe aux lèvres…

Doit-on le rappeler, le budget minimal annoncé par le COS/LEPI pour réussir sa mission est de 13,5 milliards de FCFA. Or, le budget de l’Etat exercice 2013 a prévu, selon le ministre en charge du Développement,
Marcel de Souza, deux milliards pour les opérations relatives à la LEPI. Bien en deçà des besoins exprimés par l’instance en charge de la correction. Davantage, à trois mois de la clôture de l’exercice budgétaire en cours, point de collectif budgétaire envoyé à l’Assemblée nationale.
Ce n’est peut-être pas tard, dirait-on, mais rien en ce moment, ne permet de l’envisager. Par conséquent, pour disposer de ces moyens, le COS/LEPI devra attendre, au mieux, le prochain budget général de l’Etat, c’est-à-dire le budget exercice 2014.
Dès lors, s’ouvrira peut-être une course contre la montre, si les diligences sont observées, pour tenir dans un délai raisonnable à compter de la mise à 
disposition des moyens.
Là-dessus, il est curieux que depuis l’annonce par le COS/LEPI de ses besoins financiers, le gouvernement n’ait rien dit officiellement de comment est-ce qu’il pourrait mettre ces moyens à disposition et selon quel calendrier.
Il est tout aussi curieux que les forces de l’opposition ne rappellent pas régulièrement au gouvernement, ses obligations en la matière ; ce qui laisse croire que les uns et les autres ne semblent pas pressés de voir la correction de la LEPI devenir effective.
Une attitude qui jure avec les récriminations passées autant qu’avec l’urgence que constitue cette correction.
Mais, une éventualité qui obligerait à tout faire pour rendre disponible la LEPI, c’est si le débat sur la révision de la Constitution évoluait au point de devoir, si le vote à l’Assemblée nationale intervient et recueille moins de 4/5e des voix des députés mais au moins ¾.
Dans ces conditions, en effet, le recours à un référendum s’imposerait pour que la révision soit validée.
En l’absence de la LEPI et pour les mêmes raisons ayant sous-tendu le report des municipales et communales, il s’avèrerait impossible d’entreprendre un tel scrutin. Cette perspective, conjuguée avec celle des municipales à tenir enfin, à moins de projeter un report franc en vue d’un couplage avec les législatives de 2015, devrait, fort probablement, inciter à plus de diligence. Mais, dans tous les cas, le bout du tunnel, relativement à la LEPI corrigée, ne devrait apparaître que dans quelques mois seulement

Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI 

Source : La Nation du 19 Septembre 2013

Tag(s) : #Politique
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