/fdata%2F4093663%2Favatar-blog-1191207256-tmpphpjrNrXg.png){kind=avatar}
Le candidat Abdoulaye Bio Tchané (Abt) prendra bel et bien part à l’élection présidentielle de mars 2011. Il n’entend pas adopter la politique de la chaise vide. Du moins, c’est ce qu’a affirmé hier, mardi 22 février 2011, le porte-parole de l’Alliance Abt 2011, Me Raymond Dossa au cours d’une conférence de presse au siège de campagne dudit candidat. « Nous ne sommes pas dans la logique d’un boycott », a-t-il martelé soulignant ainsi la détermination d’Abdoulaye Bio Tchané à participer à l’aboutissement du processus électoral en cours.
Selon Me Raymond Dossa, Abt a fait ce choix en se fiant au chaleureux accueil que ne cessent de lui offrir les populations désenchantées par les promesses non tenues du Changement. Néanmoins, le conférencier a montré que l’Alliance Abt 2011 s’associera à toute démarche tendant à corriger la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), objet de toutes les controverses. « La Lépi est mal faite. Elle est cafouillée et mauvaise… On assiste à une liste complètement tronquée car elle n’est pas exhaustive ; plus d’1 million de personnes étant exclues », a-t-il constaté. Il a poursuivi ses analyses en soulignant que l’acharnement observé dans le camp présidentiel par rapport à l’utilisation de la Lépi comporte des risques majeurs pour le processus électoral. Des risques qui complexifient la situation politique nationale marquée par l’échec de la médiation de l’Archevêque de Cotonou. Me Raymond Dossa a par ailleurs critiqué la décision publiée par la Haac suite à la destruction des affiches publicitaires du candidat Houngbédji. L’avocat trouve « floue et insuffisante » cette décision qui souligne que les messages contenus dans lesdites affiches portent atteinte à l’image d’un candidat. « La Haac n’est pas une autorité juridictionnelle… Il n’y a pas de motifs qui accompagnent la décision », a-t-il fait savoir. Le porte-parole de l’Alliance Abt 2011 n’a pas manqué d’apprécier ce mardi, la sortie médiatique de Me Robert Dossou. A l’entendre, c’est la première fois que le président de la Cour constitutionnelle intervient ainsi en période électorale en dehors de sa juridiction. « De cette sortie, on a retenu une Cour politique, orientée et partiale », a-t-il lâché avant de s’interroger : « Avec l’angoisse que l’on a, les élections pourront-elles bien se dérouler ? »
Allégresse Sassé
Source: Le Matinal du 23 février 2011