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Le président de la République a lancé, hier jeudi 16 janvier, les lots 2 et 3 du projet de réhabilitation de la route Akassato-Bohicon. Dans 30 mois, le calvaire des usagers de cette route ne relèverait plus que du passé.
C’est sans doute la dernière ligne droite vers la réalisation totale des travaux de construction de la route Akassato-Bohicon. Les lots 2 et 3 du projet de réhabilitation de ce maillon important de la dorsale Cotonou-Niamey sont finalement lancés. De quoi susciter l’enthousiasme des usagers et populations du Zou, fortement mobilisés pour l’événement. « C’est un jour mémorable car il refonde l’espoir quant à l’effectivité de la construction de cette route », fait observer Luc Atrokpo, maire de la commune de Bohicon qui loue les efforts déployés par le gouvernement dans la mise en œuvre de ce projet.
Il s’agit, dit-il, de l’annonce de la fin du calvaire des usagers de cette route dont l’importance économique est capitale pour les Béninois et les pays de l’hinterland.
Pour Luc Atrokpo, la réalisation de ce tronçon facilitera au même moment les efforts d’assainissement de la ville qui enregistre souvent de grandes inondations.
Un délai de 30 mois
« Dans un délai de 30 mois, au cours desquels les usagers subiront des désagréments du fait des travaux, nous bénéficierons d’une infrastructure splendide qui changera qualitativement les traversées des localités allant de Akassato à Bohicon », soutient Aké Natondé, ministre des Travaux publics et des Transports.
Il poursuit que ces travaux, tant attendus, permettront surtout d’assurer la desserte rapide du port de Cotonou et de soulager les peines des populations et des usagers en direction ou en provenance des pays de l’hinterland.
La route longue de 103,865 kilomètres comporte des tronçons urbains de longueur cumulée de 15,5 kilomètres qui seront aménagés en deux fois deux voies. Il est également prévu la construction de deux viaducs de deux cents mètres environ dans les dépressions d’Adimalè et d’Allada et d’un pont de 50 mètres environ dans la traversée de Massi.
Le coût global des travaux est estimé à 107 milliards de francs CFA, entièrement financés sous forme de don et de prêt par la République populaire de Chine.
Les ouvrages seront réalisés par les entreprises chinoises CICO et XINXING Group, respectivement pour les lots 2 et 3. Le délai d’exécution est de 30 mois.
« Je voudrais rassurer les populations et les usagers de la volonté du gouvernement à concrétiser dans les meilleurs délais possibles la réhabilitation de ce tronçon », insiste le ministre.
De nouveaux chantiers en perspectives
Le ministre des Travaux publics et des Transports n’a pas manqué d’évoquer de nouveaux chantiers routiers inscrits dans l’agenda du gouvernement. Au titre des travaux à démarrer, il cite principalement la construction des postes de contrôle juxtaposés de Malanville, de Kraké et de Hillacondji, l’aménagement et le bitumage de la bretelle de Bopa, le pavage et l’assainissement de la traversée urbaine de Banikoara, le bitumage du tronçon Hôtel la Madeleine-Zone des villas à Lokossa, le bitumage de la route Bodjécali-Madjécali-Iloua-Frontière du Nigeria, la construction du tronçon Ouidah-Hillacondji.
Il ajoute également l’aménagement et le bitumage d’un premier tronçon de la Route des pêches, le bitumage de la route Kétou-Idigni-Igbodja-Savè et la bretelle Omou-Illadji-Moussoukagbé ainsi que l’aménagement du tronçon Kandi-Sègbana-Frontière du Nigeria. Il ajoute la réalisation des nouvelles études pour le bitumage d’un linéaire cumulé de 1100 km du réseau routier national.
« Tout le peuple béninois porte une attention particulière à la réalisation de cette route », reconnaît Tao Weigang, ambassadeur de Chine près le Bénin. Tout en restant convaincu que le ministère et les populations riveraines soutiendront de façon convenable la réalisation des travaux, le diplomate chinois a tenu à rassurer l’Etat béninois de la bonne qualité des ouvrages qui seront réalisés.
Le chef de l’Etat a remercié l’ambassadeur de Chine qui travaille inlassablement à la dynamisation de la coopération benino-chinoise. Boni Yayi soutient que le Bénin, pays de transit doit être utile aux pays de l’hinterland en réhabilitant tout son réseau routier. « Pour moi, Bohicon et le plateau d’Abomey en général se trouve au cœur de notre République, de par leur positionnement et à aucun moment, je ne peux me permettre de vous oublier », avance-t-il. Mais le président de la République souligne que le développement n’est rien sans la paix. Il lance un appel à la classe politique afin que la démocratie béninoise soit forte et capable de nourrir et de soigner les populations.
Boni Yayi préconise enfin un Etat de droit fort soutenu par une justice de qualité, ainsi qu’un secteur productif capable de booster la croissance et d’ouvrir la voie de la prospérité.
Des travaux d’assainissement annoncés à Bohicon
La lutte contre l’inondation chronique de la ville de Bohicon a été la principale doléance soumise au chef de l’Etat, par Luc Atrokpo, maire de la ville. En réponse à cette préoccupation, le ministre en charge de l’Urbanisme a annoncé qu'un projet s’active à mettre en œuvre au niveau de la métropole du centre du pays, un vaste programme d’assainissement d’un montant global de 5 milliards de francs CFA. Ce projet comprendra essentiellement des travaux de pavage. Ces travaux seront renforcés par la construction d’un grand collecteur en crête sur un linéaire de 16 kilomètres pour régler les problèmes d’évacuation de l’eau de ruissellement, en provenance de plusieurs localités dont Bohicon constitue le réceptacle.
Par Gnona AFANGBEDJI
Source:Quotidien La Nation du 17 janvier 2013